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Gamiani

Que dis-tu bien-aimée ? Que dis-tu ? Je suis heureuse… Tes cheveux sont beaux, qu’ils sont doux ! Ils glissent dans mes doigts, fins, dorés comme de la soie. Ton front est bien pur, plus blanc qu’un lis. Tes yeux sont beaux, ta bouche est belle. Tu es blanche, satinée, parfumée, céleste de la tête aux pieds. Tu es un ange, tu es la volupté. Oh ! ces roses, ces lacets, sois donc nue !… Vite à moi. Je suis déjà nue, moi ! Tiens, ah ! bien. Éblouissante ! Reste debout, que je t’admire. Si je pouvais te peindre, te rendre d’un seul trait… Attends que je baise tes pieds, tes genoux, ton sein, ta bouche. Embrasse-moi. Serre-moi. Plus fort. Quelle joie ! quelle joie ! elle m’aime…

Les deux corps n’en faisaient qu’un. Seulement les têtes se tenaient séparées et se regardaient avec une expression ravissante. Les yeux étaient de feu, les joues d’un rouge ardent. Les bouches frémissaient, riaient ou se mêlaient avec transport. J’entendis un soupir