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PREMIÈRE PARTIE

Destiné à l’état ecclésiastique, élevé dans toute la rigueur des principes de la chasteté, je combattais de toutes mes forces les premiers désirs des sens. Ma chair s’éveillait, s’irritait, puissante, impérieuse, et je la macérais impitoyablement.

Je me condamnais au jeûne le plus rigoureux. La nuit, dans mon sommeil, la nature obtenait un soulagement, et je m’en effrayais comme d’un désordre dont j’étais coupable. Je redoublais d’abstinences et d’attention à écarter toute pensée funeste. Cette opposition, ce combat intérieur finirent par me rendre lourd et comme hébété. Ma continence forcée porta dans tous mes sens une sensibilité ou plutôt une irritation que je n’avais jamais sentie.

J’avais souvent le vertige. Il me semblait