Page:Musset - Premières Poésies Charpentier 1863.djvu/39

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Hum ! mi, mi, la.

Pour tant de peine et tant d’émoi…

Hum ! mi, mi, la.Mi, mi. — Bon.

Pour tant de peine et tant d’émoi
Où vous m’avez jeté, Climène,
Ne me soyez point inhumaine,
Et, s’il se peut, secourez-moi,
Pour tant de peine.

Hum ! mi, mi, la.Mi, mi. — Bon.Quoi ! rien ne remue !
Va-t-elle me laisser faire le pied de grue ?
Têtebleu ! nous verrons !

Il chante.
De tant de peine, mon amour…
Rafael, sortant de la maison, s’arrête sur le pas de la porte.

Têtebleu ! nous verrons !Ah ! ah ! monsieur l’abbé
Desiderio ! — Parbleu ! vous êtes mal tombé.

L’abbé.

Mal tombé, monsieur ! — Mais pas si mal. Je vous chasse
Peut-être ?

Rafael.

Peut-être ?Point du tout ; je vous laisse la place.
Sur ma parole, elle est bonne à prendre, et, de plus,
Toute chaude.

L’abbé.

Toute chaude.Monsieur, monsieur, pour faire abus
Des oreilles d’un homme, il ne faut pas une heure : —
Il ne faut qu’un mot.

Rafael.

Il ne faut qu’un mot.Vrai ? j’aurais cru, que je meure,
Les vôtres sur ce point moins promptes, aux façons
Dont les miennes d’abord avaient pris vos chansons.