Page:Mussotte - De la cellule normale et pathologique.djvu/23

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gements, s’anastomosent, perdent leurs noyaux, et forment la fibre élastique. Cependant, il reste quelques cellules entières qui ne se modifient pas pour pouvoir, au besoin, créer d’autres fibres et d’autres cellules ; on pourrait les appeler cellules formatrices.

Enfin, dans le troisième mode, les cellules seules subissent des transformations, soit dans leur forme, soit dans leur structure intime. L’épiderme nous en offre un premier exemple ; les cellules, dans le réseau muqueux de Malpighi, sont toutes accolées les unes aux autres, sans qu’on puisse distinguer la substance qui les unit. Ces cellules, en se multipliant, poussent les plus superficielles à la surface de la peau ; celles-ci, en y arrivant, s’aplatissent, leur contenu se durcit, leur noyau disparaît ; elles prennent une consistance cornée et forment la partie la plus externe de l’épiderme. Cette disposition met ainsi la peau à l’abri des corps étrangers. Dans le tissu musculaire, la transformation des cellules est encore plus complète ; au lieu de perdre, elles acquièrent au contraire une construction plus variée. Les cellules embryonnaires, dans ce dernier, s’allongent, se soudent bout à bout, les cloisons de jonction disparaissent ; il en résulte un ensemble de fibres qui présentent des étranglements à leurs points de jonction. Le contenu de la cellule devient, dans ce cas, le siège d’un travail de fibrillation avec segmentation ; de leur agglomération résulte la constitution d’un faisceau primitif. Le noyau est conservé ; il reste