Page:Mussotte - De la cellule normale et pathologique.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

membrane externe ou vitelline de l’ovule pourrait être comparée à la membrane de la cellule ; son vitellus ou jaune, au liquide de cette dernière ; sa vésicule germinative, au noyau, et sa tâche germinative, au nucléole. L’ovule n’étant autre chose qu’une cellule, on peut dire que tous les animaux doivent leur accroissement à celle-ci ; tous les tissus seront formés par elle. Il ne pourra plus y avoir qu’un seul élément anatomique primordial : la cellule ; on pourra remplacer (l’omne vivum ex-ovo), par une expression plus juste (omne vivum ex cellula.)

L’ovule sera donc le premier germe des cellules, et, celles-ci donneront naissance aux tissus. Dans les premiers jours de la gestation, on voit en effet l’ovule, que nous considérerons comme la cellule primordiale, se segmenter et former par ses segmentations de nouvelles cellules dans son intérieur. « Ce mode de formation a été appelé formation intracellulaire. » Ce sont toutes ces cellules qui, en se développant, vont créer tous les tissus. Sur un animal parfait, on trouve des tissus en grand nombre, différents les uns des autres ; ceux-ci, constitués par des cellules aussi différentes, donnant naissance, les unes au tissu musculeux, nerveux ; les autres au tissu conjonctif, glandulaire, etc. Jamais on n’a vu une cellule de tissu musculeux se transformer en cellule nerveuse. Il n’y a guère que les cellules du tissu conjonctif qui puissent, par un phénomène non encore expliqué, se transformer en tissu nerveux et