XVII.
Au cours de mes précédents articles sur les Noëls nouveaux de l’abbé Pellegrin, j’ai dit que « nos ancêtres canadiens-français chantèrent tous ces noëls et bien d’autres encore ; l’événement en est sûr : mais la certitude absolue du fait ne constituerait pas une raison de les rééditer en bloc ». Je crois devoir réaffirmer cette assertion au sujet des noëls contenus dans le recueil Garnier. L’intérêt, comme l’utilité de cette étude, est de rechercher, dans cette foule compacte de cantiques centenaires, quels noëls nous chantons encore aujourd’hui que chantaient autrefois nos ancêtres. Le recueil Garnier m’en fournit trois : Venez, céleste époux ; Célébrons tous d’une voix et Dans cette étable.
Le premier de ces noëls, Venez, céleste époux, est écrit
sur la musique du Carillon de Dunkerque. Comme
l’indique son nom c’était un air qu’exécutait à Dunkerque,
bien avant 1750, une horloge à carillon. C’est
une mélodie caractéristique, originale, et d’un joli dessin.