Quant à la valeur poétique du noël composé sur l’air du Carillon de Dunkerque elle est manifestement nulle. Il suffit, pour se convaincre, d’en lire le refrain et le premier couplet. Rien n’égale sa médiocrité littéraire si ce n’est la fadeur religieuse des six strophes qui le composent. C’est, incontestablement, de tous les noëls insérés dans ce recueil Garnier, l’un des plus faibles et des plus ternes au point de vue de l’expression et du sentiment. Je m’explique difficilement pourquoi un aussi piètre cantique ait survécu dans la mémoire de nos ancêtres de préférence à tant d’autres beaux noëls plus dignes, à tous égards, de leur souvenir. Il doit sans doute ce bonheur immérité aux charmes d’harmonie imitative du Carillon de Dunkerque, gracieuse mélodie, très alerte et très gaie, pimpante de jeunesse malgré ses cent cinquante ans de vogue. Les Cloches de Corneville sonneraient ce carillon-là dans l’opéra de Planquette que