seul chemin de la mort et la seule mort même, voilà ce que nous n’avons pu approfondir qu’armés des résultats des approfondissements bergsoniens, voilà ce que nous n’avons pu voir qu’armés des résultats des éclairements bergsoniens.
Oui, l’Église et l’enseignement de l’Église a toujours dit que la mort spirituelle était le résultat d’un durcissement. Mais ce que c’était que le durcissement même et en lui-même, ce que c’était que le durcissement dans l’être même, c’est la pensée bergsonienne qui nous l’a approfondi au fond, c’est la pensée bergsonienne qui nous l’a éclairé au juste.
Car il a fallu que la pensée bergsonienne vînt dans le temps, il a fallu que la pensée bergsonienne vînt dans l’histoire du monde et que fussent enfin pénétrées au fond les réalités métaphysiques de la matière, de la mémoire, de l’habitude, du vieillissement, du durcissement, pour que fût aussi éclairée et pénétrée cette liaison profonde de la mémoire, de l’habitude, du vieillissement, du durcissement à la mort.
Grâce à Bergson et grâce à la pensée bergsonienne quand nous parlons de la matière et de la mémoire et de la liaison de la matière à la mémoire, quand nous parlons de l’habitude, du vieillissement, du durcissement nous savons enfin ce que nous disons, nous le savons au juste, nous le savons au fond ; et par là et en cela nous connaissons le mécanisme de l’acheminement à la mort spirituelle ; et par là et en cela nous connaissons le mécanisme de cette hébétude, de cet émoussement d’habitude qui rend, qui finit par rendre une âme impénétrable aux infusions de la grâce.