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682 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

ORIAN. — ■ Vrai.

PENSÉE. — Est-ce qu'il n'y a pas un chemin avec patience vers cette lumière que vous dites ? quelque pas- sage ?

ORIAN. — Pensée, je suis capable d'obstination, mais non pas de patience, et de mille coups de tous côtés, mais non pas de méthode, et de désir, mais non pas d'intelli- gence, de désir, mais non pas de résignation !

Ainsi l'absurde papillon, cette chose palpitante et dégoûtante, le papillon qui n'est qu'un sale ver avec des ailes énormes, aussi inconsistant que de l'haleine.

Et qui ne sait rien que de se jeter, et se rejeter, et se rejeter stupidement, et se jeter encore de toutes ses forces misérables.

Contre le globe de la lampe, et qui, quand il s'inter- rompt, il est comme mort, quelque chose de ram- pant, —

Quelque chose d'immonde et de rampant que l'on ne saurait toucher.

PENSÉE. — Ainsi, quand mon père me parlait, — et vous ne savez à quel point il est capable d'enthousiasme à ses heures, —

De ce temps où nous vivons, de ces grandes et admi- rables inventions qui rendent une chose si belle de vivre dans le temps où nous sommes, de ces merveilles inouïes, disait-il, le chemin de fer, les câbles sous-marins.

De l'empire que l'homme étabht sur toute la nature, du progrès qui balaye les vieilles superstitions, et de ces années devant nous qui assurent le triomphe de la raison et de la connaissance et du bien-être général,

Oui, ce sont les expressions dont il se sert,...

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