NOTES 347
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��LE ROI DE BÉOTIE, par Max Jacob (Editions de la Nouvelle Revue Française).
Certains auteurs écrivent pour se délivrer d'eux-mêmes ; d'autres semblent ne se séparer jamais de leur œuvre qui les imite et les épouse comme une ombre. Max Jacob est drapé dans sa légende comme un dieu dans son nuage. Chacun de ses livres est un portrait nouveau, toujours ressemblant.
Si j'étais roi de Béotie
J'aurais des sujets pour m'aimei- !
chantait un jeune pêcheur d'opéra-comique, « des lecteurs » diront les livres dédaignés, dans les bibliothèques.
Nouvelles ? Bonnes nouvelles ? Impressions ? Souvenirs ? A quel genre littéraire appartient le dernier livre de Max Jacob ? On ne saurait le dire. L'émotion s'y mêle à l'ironie, la fantaisie au pathétique. On peut regarder la vie « par le gros bout de la lorgnette » ; les hommes sont tout petits, devant Dieu, dit l'au- teur touché de la Grâce. La première partie du livre contient quelques contes ou nouvelles, d'une qualité remarquable.
La Petite Oise de Dandysme étudiée chei un Adolescent met en scène un jeune homme élégant qui, soudain pris d'une maladie de Foi, veut vivre selon la Vérité des Evangiles. Il n'y réussit pas ; moqué par ses amis, fatigué de jouer son rôle d'ange, il renonce au Paradis et, piètrement, remonte au ciel du lit des dames de chez Maxim's.
Alors commença cette vie de privations et de souffi-ances qui est encore aujourd'hui la mienne.
écrit Max Jacob à la fin de Surpris et Charmé que je crois le meilleur de toute la première partie du livre, avec quelques pages de YEntrepôt Voltaire où l'auteur cède moins facilement qu'ailleurs à l'ironie. Je n'oublie pas La Bohême pendant la Guerre de 19 t 4, Bonnes Intentions, Chantage, une charmante comédie — l'art du dialogue est familier à l'auteur du Cinénia- toma et des Lettres avec Commentaires qui souvent confie à ses personnages le soin de se présenter eux-mêmes au public et qui écrivait :
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