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Page:NRF 1909 11.djvu/77

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JOURNAL SANS DATES 4I3

— Rendez-moi ma casquette. Rendez-moi ma cas- quette.

Elle a dû tomber dans le ruisse^rtl, sa casquette ; on ne sait pas ; peu importe. Dej/(^ix se penchent vers lui et presque bas :

— Rends donc le portemonnaie et va-t-en vite.

Le voleur a l'air abruti. Il reste là. Il a rendu le porte- monnaie, je suppose, mais je ne l'ai pas vu. On lui répète plusieurs fois :

— Trotte-toi donc ; ils vont venir !

Le cercle qui s'était fait autour de lui s'entr'ouvre pour le laisser fuir. Il s'en va ; tout doucement d'abord ; puis un peu plus loin prend le trot.

��* *

��A rOdéon : la Bigote de Jules Renard. Je croyais jusqu'à ces derniers temps mon admiration pour Renard sans bornes ; il me les a fait, ce soir, sentir assez durement.

Trépignements du public à chaque flèche anticléricale. C'était à donner envie de se plonger dans de l'eau bénite.

La Bigote est précédée des Etnigrants^ beau spectacle monté par Antoine ; mais Charles-Henry Hirsch a mis là-dessus des paroles qui parfois m'ont un peu distrait.

Avec quelles délices je relis ce matin Poil de Carotte et Monsieur F émet.

  • *

Saint-Evremond — que je fréquente volontiers, — vient d'être servi, découpé par M. de Gourmont, au Mercure.

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