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Page:NRF 7.djvu/124

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la matière, douent ses œuvres récentes d’un charme plus aisé et plus harmonieux ; ses paysages d’Italie ravissent et c’est une joie vraiment neuve que celle que l’on éprouve, en face de telle peinture décorative, représentant une femme les bras tendus vers un rosier en fleur, dont on respire vraiment le parfum, H. G.


A PROPOS D’UNE PROCHAINE EXPOSITION DES POMPIERS.

Les Fauves, les Cubistes…… Et voici qu’on annonce une exposition des Pompiers, dont le président, j’allais dire le capitaine, sera Luc-Olivier Merson. Ainsi " les jeunes " ont réussi à troubler la placidité des membres de l’Institut, à leur persuader qu’il fallait se battre. Car malgré le titre peu belliqueux dont ils se décorent, ces excellentes gens, n’en doutons pas, se préparent à livrer bataille ; ils vont former à leur tour une armée, ils vont marcher sous un certain drapeau, ils vont jouer à la vieille garde.

Il était naturel qu’empruntant une idée à la jeunesse, l’Institut allât choisir précisément la plus absurde. Il n’y a pas manqué. Quoi de plus ridicule que cette idée d’une mêlée artistique, que cette assimilation de l’art à un combat, à un choc de troupes? Pour beaucoup de jeunes peintres d’aujourd’hui un tableau est une démonstration, — en prenant le mot d’abord au sens géométrique, mais ensuite et surtout au sens militaire. Il est destiné à harceler ce paisible troupeau effaré qu’est le public, à l’inquiéter comme un ennemi. " Un tableau, pensent-ils, doit être beau et émouvant, s’il le peut. Mais il faut d’abord qu’il embête le plus possible nos semblables, qu’il aille les taquiner, les vexer, les mettre dans leur tort. Nous pourrions le présenter sous son aspect le plus acceptable, le mieux incliné vers les intelligences qui l’attendent, nous pourrions insister sur