270 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
Et ce temps de la moisson aussi où il y a tant à faire
N'est pas celui de se marier.
Nous avons causé de cela tout à l'heure, Violaine et moi, tout à l'heure bien gentiment,
Et nous avons décidé qu'il était préférable d'at- tendre
L'automne.
Jusque là elle sera à Braine chez ma mère.
LA MÈRE. — C'est toi qui le veux ainsi, Violaine ?
VIOLAINE. — Oui, mère.
LA MERE. — Mais quoi ! est-ce que tu veux partir aujourd'hui même ?
VIOLAINE. — Ce soir même.
JACQUES HURY. — C'est moi qui l'accom- pagnerai.
Le temps presse et l'ouvrage aussi en ce mois de foin et de moisson. Je ne suis déjà resté que trop longtemps absent.
LA MÈRE. — Reste, Violaine ! Ne t'en va pas de chez nous, toi aussi !
VIOLAINE. — Ce n'est que pour un peu de temps, mère !
LA MERE. — Un peu de temps, tu le pro- mets .?
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