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M. Qualin parvenait à se mouvoir avec plus d’aise dans l’inattendu. Concentré sur l’idée de continuation du trafic, il étudiait le bouleversement des choses pour y maintenir le plus possible d’habitudes. Mais le souci administratif de ne point laisser de traces d’irrégularité à sa charge le paralysait. Il ne comprenait plus sa vivacité à venir sur place inscrire les dépêches dont il aurait pu commander le soin à M. Legendre. Cependant, il les achevait, attentif à leur texte réglementaire. Incapable de franchir le souci mesquin des mots, il tardait à cette recherche, au lieu de s’aviver aux réalisations promptes.

Sur des décisions anonymes se rejoignaient la collaboration de toutes les expériences et de toutes les bonnes volontés. Prugeois, averti par les propos méprisants de M. Détue pour M. Qualin, donna la première affirmation dominante : de vider la voie i des garages où la cabine III put faire avancer le 1 5 lO tenu au signal depuis une heure. Le train arriva lentement, les portières garnies de têtes et bloqua sur l’impasse. Le conducteur responsable de ses voyageurs, courait refermer les portières :

— Restez en voiture !

Mais Huche, préposé par M. Legendre au transbordement, accomplissait sa mission :

— Tout le monde descend !

M. Drüze arrivait. Il n’assaillit personne de sa grossièreté habituelle de paroles, mais en prononça de superflues, ordonnant de garer sur voie II le 7117 marchandises qui reculait dans la campagne le 1515 voyageurs. M. Legendre sifflait déjà ce mouvement.

Le transbordement se fit dans une grande confusion. Les voyageurs voulaient trop de renseignements et con-