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266 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

de VOUS. Vous savez combien je sentirais que la perte serait pour moi, — non pour vous...

Mes amis, rire de vous ! J'en soupçonne quel- ques-uns ; lorsque je les connaîtrai tous, je ne les considérerai plus jamais non seulement comme des amis, mais même comme des relations. Mes amis ont toujours bien agi avec moi dans toutes les circonstances, sauf une où ils se sont montrés bavards et indiscrets au sujet de ma conduite, épiant un secret que je ne confierais à âme qui vive, quand j'en devrais mourir. Aussi, ne pou- vant leur vouloir aucun bien, je ne tiens pas à les revoir. Si je suis le thème au moins ne serai-je pas Vami de commérages oiseux. Dieux bons ! quelle misère que nos amours soient ainsi exposées à passer dans le microscope d'une coterie ! Leurs rires ne doivent pas vous atteindre — (je pourrai peut-être un jour vous en donner la raison, car je soupçonne certaines personnes de me haïr, pour des raisons que je sais, et qui ont simulé à mon égard une grande amitié) — comparés à celui qui, s'il ne devait plus jamais vous revoir, ferait de vous l'idole de son souvenir. Ces rieurs qui ne vous aiment pas, qui vous envient pour votre beauté, " who would hâve God' bless'd me from you for ever " ^ et qui, sans cesse, me harcelaient à votre endroit de remarques propres à me décou- rager... ces hommes sont vindicatifs ; ne les

' Intraduisible en français. (N. du T.)

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