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Page:NRF 8.djvu/539

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NOTES 533

frelaté, il faut avouer qu'il ne s'évente pas. Qu'y pouvons-nous s'il nous semble toujours découvrir dans cette œuvre plus d'inspiration, plus de don, plus d'émotion, plus de vraie musi- que que chez tous les musiciens contemporains pris ensemble ?

J. S.

�� ��LE LA FONTAINE' ET LE WATTEJU' à;^ M. Edmond Pihn.

Il semble qu'un nouvel esprit commence de régner chez certains éditeurs classiques. Ils ne consentent plus à laisser exclusivement aux faiseurs de manuels, aux érudits, aux spécia- listes le soin de présenter écrivains et artistes du temps passé. Ils font appel à des hommes de goût qui ont donné la preuve non seulement d'une science certaine mais d'abord d'un talent littéraire individuel qui se fût exercé tout aussi bien sur un autre objet que sur la critique. Ils pensent justement que les chefs-d'œuvre consacrés sont matière vivante et garderont d'autant plus d'efficace que se montrera plus vivant, plus actuel, moins sclérosé l'esprit qui s'en approchera et prétendra nous les faire comprendre. Pour tracer la figure de Watteau, pour résumer l'œuvre de La Fontaine, M. Van Oest et M. Pion ont choisi M. Edmond Pilon et ils ne pouvaient mieux choisir. Ils n'ont pas craint ses qualités de fantaisiste et de poète : ils l'auront recherché précisément à cause de celles-ci : grâce à eux, nous pouvons aborder ces grands hommes sans être rebutés au seuil.

Le La Fontaine de M. Edmond Pilon forme un des premiers volumes de la Bibliothèque Française, une entreprise dont il sied d'abord de dire deux mots. Elle ne tend à rien moins qu'à condenser en un ou plusieurs volumes le meilleur suc de nos

' Bibliothèque Française (Librairie Pion).

  • Watteau et son école (Van Oest et Cie).

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