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l'épreuve de FLORENCE 76 1

double récolte, comme il y a déjà double verdure, verdure aigre et verdure d'or, sur toute l'étendue de cette plaine de printemps. "

Sans doute prêté-je à mon ami trop de délire. Mais devant la nature il ne se défend point. Il va déjà juger plus fine et plus complexe une terre qui nourrit de si paradoxaux raisins — et qui soudain n'est plus que sable, roc ou marbre, dès Carrare, dès Avenza... — Un bois de pins court à la mer... La campagne s'aère... Elle se fait plus sobre et plus plate. Mais comment rien n'annonce- t-il cette ville rageuse qui tint tète même à Florence et qu'il imaginait comme un nid d'aigle dans ses tours .?

��D... ne doit que traverser Pise. Ce sera pour lui comme l'antichambre de la Toscane. De toute sa voix Florence l'appelle : il veut y coucher dès le soir.

t^ui sait si les impressions les plus brèves ne sont pas aussi les plus fortes . — Et puis faut-il parler d'impressions ici . Depuis " l'impressionnis- me " le mot aura perdu sa valeur appuyée ; il signifie trop de furtifs reflets. Pise ne scintille

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