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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/20

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quand j’étais photographe

meilleure société et même un grand nombre d’Anglais ; » — mais moi, pourquoi cette obstination, cet acharnement à me précisément choisir et poursuivre comme vase d’élection, à m’imposer la complicité de tels méfaits ? — Mauclerc, « artiste dramatique, de passage en notre ville, » que me veux-tu ?

Sans me laisser toucher par une préférence si marquée pour ma collaboration, préférence que je veux croire flatteuse de la part de ce Mauclerc, je ne me trouvai pas davantage cette seconde fois en goût de lui donner la réplique.

Je laissai Mauclerc tourner tout seul à regarder fuser son pétard et le brave Gazebon attendre son portrait « tiré en couleur et assis s’il est possible dans sa salle de billards » — au pluriel.

Mais cette dernière lettre demandait à être gardée comme spécimen, et, tel un collectionneur pique un papillon rare, je lui donnai place dans le carton spécial.

Il n’est pas désagréable et il est légitime, aux derniers jours d’une carrière longue et suffisamment remplie, d’avoir reçu et de se relire des épîtres comme celle-là.

Seulement, qui m’eût dit que quinze ou vingt ans après le bon Gazebon trouverait son vengeur et que…

Mais n’anticipons pas sur les événements…


Connaissez-vous rien de meilleur que les quelques