Il est important de remarquer ici que la perfection de ces épreuves exposées était et qu’elle est restée d’autant plus intéressante qu’elle ne devait rien à la retouche des clichés. Les épreuves mêmes n’étaient pas reprises par le pinceau ni le crayon, — tout au plus rebouchées à un ou deux points où l’échappée d’un grain de poussiére avait pu piquer la nappe de nitrate.
Pourtant, la retouche des clichés, tout ensemble excellente et détestable, comme la Langue dans la fable d’Esope, mais assurément indispensable en cas nombreux, venait d’être imaginée par un Allemand de Munich, nommé Hampsteingl, qui avait suspendu en transparence au bout d’une des galeries de l’Exposition un cliché retouché avec épreuves avant et aprés la retouche.
Ce cliché ouvrait une ère nouvelle à la photographie et on peut croire que les curieux n’y faisaient pas défaut. L’approbation était générale, surtout des plus intéressés, les « professionnels ». On avait tout de suite envisagé de quelle assistance allait être pour nous la bienheureuse trouvaille de cet Hampsteingl, ressource que tous appellaient sans la connaître comme tous l’avaient soupconnée sans la deviner.