Aller au contenu

Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/229

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et vermiculures, il se retrouvait héroïquement lauré ou plus modestement sous la couronne de chêne.

Parfois, pour parfaire, Lazerge, haussé sur ses pointes, lançait sur un angle du cadre un ample rideau de velours qui semblait voler au vent, comme dans les grandes toiles de Mignard ou de Van Loo.

La sincérité, simpliste en apparence, de notre goût actuel pourrait sembler souffrir de cette excessité d’apparat ; il faut pourtant reconnaître le sentiment artistique réel et la belle allure de ces arrangements. Nous avons éprouvé il y a quelques mois une véritable jouissance devant la curieuse collection de Lazerge et Dallemagne où nous retrouvions avec émotion, dans une pompe qui n’était point pour nous déplaire, bien des visages aimés parmi ces célébrités de la précédente génération…

Si quelque chose put manquer à la première rencontre de Van Monckhoven avec Léon Vidal, notre autre maître, ce ne fut pas en tout cas l’élément comique.

Van Monckhoven, toujours à l’affût de ce qui touchait à sa chère photographie, ne tenait plus en place depuis qu’il connaissait les premiers travaux de Vidal. Il n’avait plus qu’une idée, une idée fixe : — voir, connaître Vidal !