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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/232

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Léon Vidal semble en effet désigné premier pour recueillir aussi noble succession et représenter, après Celui qui n’est plus, la science et les intéréts photographiques.

Si, dans notre ordre de dates, assez peu rigoureux d’ailleurs, Léon Vidal ne peut précisément compter parmi les « Primitifs de la Photographie », il sera au moins salué au premier rang de nos devanciers. Dès 1854 en effet, et loin du centre parisien, il s’occupait des procédés aux poudres inertes quand la grande découverte de Poitevin venait à peine d’être signalée. Voué dès lors à l’étude photographique de toute la ferveur du néophyte consacré, il fondait bientôt la Société de Marseille, inventait le « Photomètre » pour négatifs, publiait premier le « Calcul des temps de pose », et successivement sans arrêt toute une série de livres et brochures dont l’ensemble constituerait la bibliothêque essentielle d’un praticien : — la Photographie au Charbon, la Phototypie, la Photographie appliquée aux Arts Industriels, le Cours de Reproductions industrielles, la Photoglyptie, le Manuel du Touriste, la Photographie des Débutants, l’Orthochromatisme, la Photographie à l’Exposition de 1889, etc. — En même temps il donnait à Marseille, puis à la Sorbonne et partout à Paris, des cours et conférences très suivis, prenait la direction