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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/233

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technique du Moniteur de la Photographie, fabriquait apres son Autopolygraphe, l’En-Cas Vidal, premier appareil à main imaginé à l’apparition du gélatino-bromure, et fondait l’Union Photographique sur le modèle des associations créées par notre tant bienfaisant, admirable Taylor.

A côté de cet ensemble, témoignage d’une laboriosité incessante guidée par une intelligence remarquablement perspicace et par le plus pur amour de la science, qui de nous a pu oublier les merveilleux résultats obtenus par Léon Vidal avec sa « Photochromie », procédé qui recouvrait d’une épreuve photoglyptique des dessous coloriés ? Jamais idée plus ingénieusement simple ne détermina effet plus saisissant. L’émerveillement fut universel devant ces reproductions de céramiques, d’étoffes, de peintures, de joaillerie, copiées, quand besoin était, avec le relief stéréoscopique en des trompe-l’œil prestigieux, « —… rendant, disait Paul de Saint-Victor, comme nul pinceau ne saurait le faire, la lueur mate de la perle, le sombre azur du saphir, le rouge intense du rubis, les teintes troubles de l’opale : s’assimilant comme à la cuisson du soleil, les blancs laiteux, les bleus célestes, les flambés rutillants, les peintures éclatantes ou diaphanes de la porcelaine ; le brillant émail, les décors tranchés, les luisants métalliques, les nuances infinies des faïences, etc… »

ll y a déja de longues années qu’avec un désintéressement parfait, égal à son succès populaire,