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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/234

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M. Léon Vidal poursuit son cours public de photographie aux Arts Décoratifs. En outre de sa haute et incontestée valeur scientifique, il y a chez lui, chose rare, un caractère.

M. Léon Vidal n’est pas décoré.

Cette liste limitée des « Primitifs de la Photographie » — aujourd’hui presque un nécrologe — arrive tout à l’heure à sa fin.

Quand j’aurai rappelé Braun de Dornach, avec ses admirables vues du ballon d’Alsace et de la Suisse, et le Russe Lewitzki, opérateur de premier ordre, homme distingué à tous les points de vue, qui n’apparut à Paris que pour y fonder la maison Lejeune (depuis Joliot), quand j’aurai cité nos premiers photographes émailleurs, Louis de Lucy, élève de l’atelier Paul Delaroche, auteur d’une méthode que l’on consulte encore, Lafon de Camarsac et les Mathieu-Deroche, le dernier toujours debout et vaillant à l’œuvre, je ne verrai plus guère à mentionner que nos vétérans de l’étranger : le Français Claudet, daguerréotypeur en Angleterre, le maître des maîtres Luckhard, de Vienne, Alessandri à Saint-Pétersbourg, Daziaro et Abdullah à Constantinople, Séverin à La Haye, les frères Sarony sur Brighton