et New-York, Ghemar de Bruxelles et notre compatriote Silvy à Londres.
Il n’est pas un photographe de certaine maturité qui n’ait eu en mains quelques épreuyes de Luckhard, d’Alessandri, de Daziaro, — des classiques, — et n’en ait admiré l’accomplissement parfait, dû à la conscience de l’exécution — non moins que l’originalité des poses et l’audace des effets chez les Sarony, peintres et dessinateurs hors de pair. ;
Comme ces Sarony et tant d’autres parmi nous, Ghemar était peintre, spécialement portraitiste. Crayon précis et rapide comme la plume du calligraphe, coloriste salué même en ce noble pays de l’art Flamand, en outre voyageur passionné et polyglotte, il tenait pour tributaire de sa palette le high life universel.
Il ne put résister à l’attraction : le peintre un beau matin renonça à sa clientéle de souveraines et souverains pour s’intituler modestement photographe et fonder à Bruxelles, sous les précieux conseils de notre cher Monckhoven et avec son jeune frère, doué de toutes les qualités administratives complémentaires, un établissement contre lequel nul autre n’eût songé à lutter.
Sa bienveillante facilité, sa générosité, sa belle