suite d’années la « Nobility » et la « Gentry » Londonniennes.
Il en est sur qui l’attention publique semble toujours provoquée et qu’elle s’obstine à suivre, quoi qu’ils fassent ou ne fassent pas. Silvy était essentiellement de ceux-là.
Il appartenait au personnel diplomatique et une brillante carrière lui était déjà assurée, lorsque par une inspiration des plus inattendues mais très compréhensible à cette heure-là, il quitta tout pour fonder à Londres un atelier de photographe. — Photographe et maison, comme on va voir, à nuls autres pareils.
D’une excellente famille française, Silvy décelait des origines évidemment italiennes par son masque de jeune Michel-Ange, la correction tout académique de sa statuaire et cette pureté classique de la forme — qui fait la grâce, l’eurythmie du geste. Aux matinées d’Hyde Park, qu’en homme de toutes les élégances il ne pouvait manquer d’observer avec une ponctualité liturgique, par le croisement sans fin des cavaliers et amazones dont l’infatigable crayon de Guys nous à légué les « instantanés », Brumell et d’Orsay eussent reconnu du premier coup d’œil dans l’échappé du Parthénon, monté sur un pur-sang que plus d’un lord enviait, accompli sportsman, l’impeccable, le dernier fidèle du dilettantisme expirant. D’une originalité bien personnelle, dont le goût par-