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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/247

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capitaine de lanciers polonais au service du Sultan et déjà s’occupant, en sa garnison de Warna, des opérations daguerriennes.

En même temps, musicien consommé et chercheur en toutes choses, il reçoit une médaille d’or pour une invention relative à la percussion dans les orgues.

Mais c’est surtout la photographie qui fascinativement l’attire : vers 1864, il ouvre à Marseille, boulevard du Musée, son premier atelier.

À peine en a-t-il assuré le succès qu’il cède son établissement pour venir en créer un autre à Paris, rue de Londres.

L’infatigable activité de Walery, son ingéniosité toujours en éveil et son intelligence générale de toutes les choses d’art, son esprit pratique, sa distinction personnelle, ses formes courtoises, surtout sa présence sans relâche sur le terrain du combat quotidien, — présence réelle s’il en fut, bien précieuse chez tout chef d’industrie, — tous ces éléments déterminèrent en l’assurant le plein succès de cette création. |

Mais lorsque, depuis quatre ans à peine, l’établissement croit en toute prospérité, Walery n’y trouve déjà plus aliment à son activité toujours halelante. Il faut qu’il aille plus loin, ailleurs, créer autre chose. Il veut vendre, vendre à tout prix ; il cède son œuvre à moitié de valeur, revient par Marseille, court à Nice, et, sans trop s’y attarder dans deux tentatives infructueuses, arrive enfin à Londres où,