« Nous n’emportons que ce que nous avons donné. »
— Les Italiens sont à l’Odéon, où les gants serin glacés craquent à applaudir la Pasta, Malibran, la Grisi. Toute cantatrice s’appelle « la Diva », et en musique, après Rossini, il n’ya plus rien ; sur ce point-là, par exemple, tout le monde est bien d’accord, un seul excepté, mais ce n’est qu’un blanc-bec qui veut, sans doute, qu’on s’occupe de lui, un nom comme Berlioz. — C’est à l’Opéra, rue Lepelletier, que la Taglioni tourbillonne, pendant qu’à Naples Nourrit se jette par la fenêtre, au triomphe de son successeur Duprez. — Il y a, au coin de la rue Grange-Batelière, un marchand de vins associé avec le petit père David, le chef de claque, qui vous donne pour trente-six sous, les jours où on est riche, une entrée de « solitaire » à l’amphithéâtre. Il faut s’y prendre à l’avance, au moins l’avant-veille, quand « c’est Duprez ». — Autre rayonnement, fascination à la Porte-Saint-Martin : l’incomparable, immense Frédérick, le génie dans un pot de vin bleu. — Aux Funambules du boulevard du Temple, à côté du petit Lazari, la face enfarinée de Debureau le père, francise la pantomime de Pulcinella et Dom Nicolo. Les Variétés ont Vernet, Odry, les deux Lepeintre avec Mlle Ozy ; mais le Gymnase a Bouffé, un larmoyeur que dégottera Jules Favre. — On vient d’enterrer Mlle Mars. Calineau, le très authentique Calineau en chair et en os, à qui Fontallard et les camarades proposent de suivre le convoi, a répondu dignement : « Je ne vais qu’à