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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/33

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gazebon vengé

avec tout son esprit si fin, si délié — {comme notre brave Latour-Saint-Ybars, avant nous parti…) — Hérald me reprochait, me rentrait ma résistance muette, de son regard illuminé devant tous les infinis de cette voie nouvelle qui s’ouvrait devant nous…

Eh ! oui, certes, je cédais, j’eusse déjà dix fois cédé si… — si je n’avais été impérativement arrêté par une hallucination singulière…


Comme dans les phénomènes fantasmagoriques et sous l’obsession de certains cas de double vue, il me semblait que les traits de mon digne Hérald et l’honnête visage du jeune ouvrier se mêlaient, se fondaient en je ne sais quel masque méphistophélique où m’apparaissait une figure inquiétante que je n’avais jamais vue et que je reconnaissais tout de suite : — Mauclerc, le captieux Mauclerx, « de passage en notre ville », me tendant narquoisement son image électrique, du pays d’Henri iv

— et je me semblais, moi, être Gazebon, oui, Gazebon lui-même, Gazebon « le Gobeur »… — et je me voyais attendant de Nadar à Paris dans mon café du Grand-Théâtre à Pau, mon portrait « par le procédé électrique » et pour tuer le temps d’ici là, versant un bock à — « la meilleure société, même à des