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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/34

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quand j’étais photographe

Anglais, — assis, s’il est possible, dans ma salle de billards, »

— et « tiré en couleur » !…


Et cependant que le bon jeune homme attendait une réponse, silencieux, ses yeux toujours fixés sur les miens, l’ardent de Pages continuait à pétiller…

— Eh bien, Nadar, tu ne dis rien ?

— Que veux-tu que je dise ?

— Mais que risques-tu ? Et que t’importe un cliché en plus où en moins ? Que te demande-t-il, en somme ?

Ici, le jeune homme, avec une tristesse résignée dans son demi-sourire :

— Oh ! non, ce n’est pas cela ! Je comprends bien, moi, ce qui arrête monsieur Nadar… — Et pourtant quand il aura vu, de ses yeux vu, que ce fantôme n’est rien, moins que rien…

— Mettez que je ne m’arrête pas : — comment disposerez-vous ici vos conducteurs ?

— Vous allez cette fois reculer bien autrement encore, monsieur. — Et, pourtant, je ne puis pas, en conscience, je ne puis pas vous dire ce qui n’est point… — Monsieur, je n’ai pas besoin de fils.

— Par exemple !  !  !

— Non, monsieur, — et je ne suis pas un original, car ce n’est pas d’hier mais dès 1838, je crois, que