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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/51

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Les ascensions de ce ballon monstre par l’univers entier devaient emplir la caisse de notre Association et chaque capitale, chaque grande ville payeraient leur part de la rançon de la future navigation aévienne.

Et en effet, Paris d’abord par deux fois, puis Bruxelles, Lyon, Amsterdam bondérent à l’envi les enceintes du Géant.

Je ne m’étais done pas trompé — que sur le point essentiel où fourcha le singe de Florian : j’avais oublié d’allumer ma lanterne, c’est-à-dire que je n’avais pas su organiser mes contrôles, où des centaines de mille francs n’affluérent que pour s’évanouir…

Et de ce grand effort il ne résulta rien — qu’une rude lutte de dix années d’angoisses et d’efforts pour honorablement tout payer, — ce qui fut fait enfin !

— Mais ceci n’intéresse que moi.

Il doit sembler que je m’éloigne de plus en plus de la princesse de Hanovre en ce moment même où je vais à elle à toutes voiles.

Mais que puis-je contre tant de souvenirs, et surtout quand je me retrouve devant la Grande Cause — la ou je ne m’arrêterais plus !…

Donc à la seconde ascension du Géant, partis du