Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/107

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Édit.


« Le Japon est un pays de Dieu et les pères chrétiens ne doivent pas y prêcher leur loi fausse.

« Nous n’avions jamais vu commettre des actes semblables à ceux de ces pères qui initient à leur religion les populations de toutes les provinces où ils se trouvent et qui détruisent les sanctuaires de nos Kamis et les temples de Hotoké (Bouddha). Les pays, les provinces et les autres fiefs qui furent donnés à quelques-uns n’ont aucun caractère perpétuel ; par conséquent, ceux qui désirent les conserver doivent observer la loi et les règlements de l’Empire et ceux qui enfreignent cette loi et ces règlements doivent être traités comme malfaiteurs.

« Contrairement à ce que nous aurions cru, les missionnaires n’ont pas fait des prosélytes par leur sagesse ; ils ont surtout eu pour but de détruire le bouddhisme. Nous ne pouvons donc pas les admettre plus longtemps à rester au Japon ; ils devront quitter ce pays pour retourner dans le leur et cela dans un délai de vingt jours. D’ici là, il n’est permis à personne de les molester en aucune façon.

« En ce qui concerne les navires noirs (portugais) qui viennent chez nous dans un but commercial, ils pourront, comme auparavant, continuer à faire le trafic.

« Dorénavant, tous ceux qui n’essaient pas de