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administrateurs. Personne ne devra contrevenir aux ordres ci-dessus.

« Le 18e jour du 5e mois de la 16e année de Tenshô.

Signé : Toda Mimbou-no-shôyiou ; Asano Danjô-no-shôhitsou »[1].


La détermination que prit Hidéyoshi d’enlever Nagasaki des mains d’Omoura et de réunir ce port au domaine direct du gouvernement central fut le résultat de la politique commerciale et religieuse de ce dictateur. Il était, en effet, très mécontent de la conduite des missionnaires puisqu’il fit paraître un édit relatif à leur bannissement ; il attachait, d’autre part une très grande importance au développement du commerce étranger dans son propre intérêt et dans celui de la nation. Il lui semblait donc essentiel de placer sous le contrôle du gouvernement central le port où se faisait le trafic international et où se trouvait en même temps situé le siège principal de la chrétienté du Japon.[2]

  1. Daï-Nihon-Shôghio-shi, p. 326.
  2. On soutient également que la 5e année de Tenshô (1577) Nagasaki Jinzaémon, maître du port de Nagasaki aurait manqué d’argent, et pour s’en procurer, aurait décidé, d’hypothéquer ce port aux Portugais. C’est ce fait qui aurait déterminé Hidéyoshi à annexer Nagasaki à son domaine direct. (Nagasaki Enghi-riakou (Histoire abrégée de Nagasaki) ; Naga-saki sambiakou nenkwan (Trois cents ans de Nagasaki) ; Nagasaki-shoukaï (Recueil de Documents relatifs à Nagasaki).