Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/133

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pays. Ceci démontre cette vérité que a la loi de Bouddha s’étend graduellement vers l’Orient ».

« Mais un groupe de chrétiens arriva au Japon ; il ne se contenta pas d’envoyer des navires marchands pour y faire le commerce ; il tenta de répandre une loi mauvaise afin de renverser la vraie doctrine, de changer le gouvernement du pays et d’en devenir le maître. Ce fut là le germe d’un grand malheur qu’il faut anéantir.

« Le Japon est le pays des dieux et de Bouddha ; il honore Dieu et révère Bouddha. Les principes de bienveillance et de droiture ont une telle importance et la loi du bien et du mal est si certaine que ceux qui se rendent coupables sont exposés, selon la gravité de leurs fautes, à l’un des cinq supplices suivants : être marqué au fer rouge, avoir les narines fendues, avoir les pieds coupés, être châtré ou être mis à mort. Dans le Livre de l’Étiquette il est dit : « Les degrés du deuil sont nombreux, mais les vêtements propres pour chacun d’eux ne sont qu’au nombre de cinq. Les crimes sont nombreux « mais les châtiments qu’on applique ne sont qu’au nombre de cinq. » Si quelqu’un est suspecté d’un crime, laissez les dieux en être témoins. C’est sous forme de serment que doit être déterminé le degré de l’offense et du châtiment, et la distinction entre le coupable et l’innocent doit être faite très minutieusement. Les criminels de toutes catégories sont détestés de Bouddha, de Dieu, du genre humain, du ciel et de tout ce qui vit. Les crimes accumulés ne doivent