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shogounal de cette époque comprit le christianisme et ses ministres de cette façon. Aux yeux des hommes d’État, les Pères n’étaient autres que des hommes intrigants cherchant à usurper l’Empire. C’est ce qui motiva, en 1633, l’élaboration d’un édit relatif à la prohibition du christianisme, dont voici la traduction :


Édit.
1.

« Il est expressément défendu d’envoyer à l’étranger aucun navire, sauf les navires qui ont une autorisation du shogoun.

2.

« Les Japonais ne pourront aller à l’étranger, à moins que ce ne soit par les navires qui ont une autorisation du shogoun. Celui qui s’embarquera secrètement sera passible de la peine de mort, le navire et le capitaine seront saisis et retenus pour obtenir un ordre ultérieur de votre part.

3.

« Au cas où des Japonais reviendront d’autres pays où ils auront fixé leur domicile, ils seront mis à mort. Quant à ceux qui seront restés à l’étranger pour des affaires urgentes et qui reviendront cinq ans après au plus tard, ils ne seront pas punis, s’ils restent dorénavant au Japon ; mais ils seront punis de mort s’ils retournent à l’étranger.

4.

« Si le christianisme papiste continue à se propager, il faut faire une enquête rigoureuse.