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damnés à des peines sévères. Il en est ainsi ordonné.

« Le 28e jour du 5e mois de la 11e année de Kouan-eï[1].

« Signé : Les Gouverneurs. »


L’année suivante (1635) on publia plusieurs édits concernant la prohibition et le moyen d’empêcher l’existence du christianisme au Japon. Dans un article du règlement relatif aux bouké (classe de chevaliers comprenant le daïmio et le samouraï) on lit que « la religion chrétienne doit être prohibée très sévèrement dans n’importe quelles provinces » (art. 18).

Le 7e jour du 9e mois de la 12e année de Kouan-eï, le shogoun par un nouvel édit renouvela la prohibition du christianisme : « Bien que la suppression des Pères et la prohibition du christianisme soient ordonnées depuis longtemps, y est-il dit, on n’est pas encore arrivé à les anéantir. Il importe donc de détruire cette religion jusqu’au bout. Chacun fera en conséquence une perquisition minutieuse dans son fief et quand l’on trouvera des gens appartenant à cette religion, on les saisira aussitôt et l’on fera sans tarder un rapport au shogoun. » Cet édit fut envoyé par le shogoun aux daïmios et aux shomios et par les ministres aux gens de la Cour.

Il parut également un édit relatif aux Portugais, dont voici les principaux passages :

« Les Portugais à l’avenir, ne doivent plus faire

  1. Naïto, Op. cit., t. III, p. 174.