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porter leurs parasols par des serviteurs japonais, mais employer à cet office leurs serviteurs noirs.

« Ils doivent déposer leurs chaussures en pénétrant dans le palais des gouverneurs.

« Ils ne peuvent donner aux pauvres, en une fois, qu’un ou deux mon-me ou maces[1].

« Aucun d’entre eux, si ce n’est le chef, ne peut porter d’armes ; aucun absolument ne peut avoir de chapelet au cou.

« Aucun Japonais ne peut porter les pantoufles des Portugais.

« Les Portugais ne peuvent reprendre leurs anciens serviteurs mais ils doivent à chaque voyage en engager de nouveaux »[2].

En 1635, on renouvela, dit Pagès, avec peu de modifications, les édits de 1633 et de 1634. La relation d’un nouvel ordre concernant la persécution des chrétiens nous montre toute la sévérité du gouvernement de cette époque :

« Jusqu’ici la réunion de cinq familles a été considérée comme solidaire, et, afin que chacun observât diligemment les autres, il a été ordonné que dans le cas où, dans l’une des cinq maisons réunies ensemble, il se trouverait un chrétien, les quatre autres familles devraient être mises à mort, par ce motif que le crime a été découvert dans l’une des maisons. Mais maintenant ce décret est pratiqué plus rigoureusement, c’est-

  1. Le mon-me = 1/100 de piastre espagnole ou de dollar.
  2. Pagès, op. cit., t. I, p. 811.