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à MM. Sakakibara Hida-no-kami ;
Baba Sabourozaémon »[1].


En comparant les textes des édits de 1633 et de 1636, nous remarquons cinq différences principales :

1° D’après l’édit de 1636, la navigation d’un navire japonais est absolument interdite ; celui de 1635 exemptait la navigation des navires ayant une licence shogounale appelée Goshouïn. Il en est de même du voyage des Japonais vers les pays étrangers ;

2° Dans l’édit de 1633, la prohibition du retour des Japonais qui étaient partis à l’étranger ne s’appliqua pas à ceux qui n’y étaient restés que moins de cinq ans ;

3° Dans l’édit de 1636, un article (art. 8) fut ajouté concernant la recherche des Pères à bord ;

4° D’après l’édit de 1633, la vente des marchandises d’un navire étranger pouvait avoir lieu avant l’arrivée de la réponse du gouvernement shogounal au mémoire des cargaisons ; elle est interdite dans l’édit de 1636 ;

5° Les nouveaux articles sur le bannissement des étrangers et de leurs enfants furent ajoutés à l’édit de 1636, ce qui donna beaucoup d’inquiétude aux étrangers à Nagasaki, car suivant cet édit les gouverneurs de cette ville bannissaient à Macao les Espagnols et les Portugais ainsi que leurs familles. Le nombre des bannis s’éleva à 287.

  1. I. Naïto, op. cit., t. III, p. 208.