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On voit donc que la prohibition du christianisme devint de plus en plus sévère. La révolte d’Amakousa qui éclata à la fin de 1637 porta le coup fatal à cette religion. Les principaux personnages de cette rébellion étaient des chrétiens, bien que dans le nombre il y eût également des samouraï qui étaient restés attachés fidèlement aux Toyotomi et qui avaient perdu leur fief après la défaite de leur maître et des autres mécontents. À la fin de cette révolte, on publia l’édit suivant :

« Malgré la prohibition du christianisme, cette religion existe toujours et dernièrement eut lieu une révolte à Kiou-Siou. On devra faire dans toutes les provinces une perquisition chez les habitants et dénoncer tous les chrétiens. Cette déclaration sera notifiée aux daïmios qui sont actuellement dans leurs provinces, aux daïmios qui se trouvent à Edo et aux hatamoto (vassaux directs du shogoun).

« Nota. — Celui qui dénoncera un Père touchera 200 maï d’argent.

« Celui qui dénoncera un religieux indigène touchera 100 maï d’argent.

« Celui qui dénoncera un chrétien, 50 maï d’argent.

« Un chrétien dénonçant un autre chrétien sera pardonné, s’il change de religion.

« Le 13e jour du 9e mois de la 15e année de Kouan-eï. »

En 1639, on promulgua des édits pour interdire le plus possible l’arrivée des religieux au Japon. On les renouvela en 1640.