Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/170

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’hommage qu’il exigeait des Castillans des Philippines. On l’apaisa en lui démontrant l’impossibilité où était le gouverneur de faire une telle démarche sans la permission du roi d’Espagne, son maître, et le Père Baptiste profita du renfort qu’il venait de recevoir pour acheter une maison dans Osaka, dont il fit un couvent sous le nom de Béthléem.

Après la mort de Hidéyoshi, les rapports internationaux reprirent avec une très grande énergie, grâce à la politique d’Iéyasou, qui consistait à protéger et à faire développer les relations étrangères commerciales. Le premier acte d’Iéyasou, à ce point de vue, fut d’envoyer une ambassade au gouverneur des Philippines. Fray Géronymo, qui avait échappé à la persécution de 1697, vint à Foushimi, se présenta à Iéyasou et lui raconta quel était l’état général commercial et religieux, ajoutant qu’il importait de communiquer avec le roi d’Espagne et les gouverneurs de la Nouvelle-Espagne, du Pérou et des Philippines pour augmenter les intérêts du Japon et ouvrir les relations commerciales avec ces régions. Le shogoun lui ayant donné pleins pouvoirs, il envoya en 1602 un messager au gouverneur de Manille, Dom Pedro de Acunha, pour expliquer à celui-ci quelles seraient les meilleures conditions de paix et d’amitié entre le Japon et les Philippines, et pour donner une plus grande assurance en même temps qu’une plus grande sécurité au gouverneur, il l’informa qu’Iéyasou autorisait les navires marchands espagnols à séjourner dans le Kouanto, qu’il