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Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/175

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sûreté des navires venant à Ouraga, et dont voici le texte :

« Il ne sera exercé aucune poursuite violente à regard des navires commerciaux de Luçon. Ceux qui n’observeront pas cet ordre, seront condamnés aux peines les plus sévères. Il en est ainsi ordonné.

« Le 7e mois de la 13e année de Keïtcho (1608).

« Signé : Tsoushima-no-kami ; Ooï-no-kami. »


En 1610, le shogoun Iéyasou décida d’envoyer au roi d’Espagne une ambassade dont firent partie, indépendamment de quelques Japonais, les Franciscains Sotelo et Alonzo. Dès l’année suivante, une ambassade espagnole se trouvait au Japon, et se rencontrait avec les ambassadeurs hollandais. Voici en quels termes en parlent ces derniers[1] : « Le 25 d’août, nous fûmes dès le soir au port de Wormgau[2]. Nous y trouvâmes le navire et l’ambassadeur de la Nouvelle-Espagne qui envoya deux ou trois de ses soldats nous faire des compliments de sa part et nous accabler de courtoisies, à quoi nous tâchâmes de répondre de la même manière. Le 26, il plût tant que nous fûmes contraints de passer la journée en ce lieu-là et nous y apprîmes des nouvelles de l’ambassade, par deux hommes du Pays-Bas qui étaient au service de l’ambassadeur.

  1. Journal des ambassadeurs hollandais au Japon, en 1611. (Recueil des Voyages, t. VII, p. 189).
  2. Port de Ouraga.