Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/187

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s’assurer des avantages considérables dans l’avenir, déclara qu’il était uniquement venu pour remercier des faveurs accordées précédemment et prenant avec lui ce qu’il avait de mieux dans sa cargaison, il se rendit à Sourouga, où l’ex-shogoun tenait sa cour, après avoir écrit à Adams pour s’assurer son concours. On fit aussitôt savoir à Honda Kozouké-no-souké, président du Conseil du shogoun, l’arrivée des ambassadeurs hollandais. Specx et son compagnon Segerszoom n’ayant pu être reçus par l’ex-shogoun le jour même, allèrent rendre visite et donner des présents à l’intendant-trésorier de la monnaie qui les reçut avec beaucoup de plaisir. Ils obtinrent ensuite audience du président du Conseil, auquel ils remirent également de très riches présents. Specx l’informa « qu’il voulait requérir Sa Majesté qu’il lui plût de donner des passeports aux vaisseaux hollandais afin qu’ils fussent francs et qu’en quelque lieu, en quelque port qu’ils vinssent terrir, ils y fussent bien reçus et regardés comme étant sous la protection de Sa Majesté ; qu’il lui plût également d’accorder des patentes pour les vaisseaux, tant pour celui qui les avait amenés à Hirado que pour ceux qui y viendraient ci-après ; à ce qu’ils pussent décharger leurs marchandises, les faire porter dans les magasins, les faire voir aux marchands qui pourraient les demander et les vendre sans être inquiétés par aucuns gardes ou inspecteurs, en gardant néanmoins pour Sa Majesté tout ce qu’elle pourrait désirer et réservant toutes les curiosités qu’on pourrait avoir jusqu’à ce que Sa Majesté