Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/189

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

inquiétés par les visites des inspecteurs. Ils ne comprirent pas la cause d’une pareille omission et résolurent de revenir à la charge pour obtenir satisfaction. Les deux passeports étaient conçus en des termes très favorables dont voici la teneur : « Nous ordonnons et commandons par ces présentes très expressément à tous et à chacun de ceux qui sont sous notre domination de n’inquiéter en aucune manière, ni donner aucun empêchement aux vaisseaux hollandais qui viendront dans nos pays du Japon, en quelque lieu ou port que ce puisse être ; mais, au contraire, de les traiter favorablement, et de les assister en tout ce qu’ils pourront requérir, défendant à tous nos sujets d’en user avec eux autrement que comme avec des amis, de quoi nous leur avons donné notre parole et promesse qui ne pourra être violée par qui que ce soit. Daté, selon le style du Japon, l’an 1611, le 25e jour du 7e mois. »

Au commencement de septembre, Specx, étant allé voir le président du Conseil, lui parla de la licence qu’il avait souhaitée et qui ne lui avait pas été remise. Kozouké-no-souké répondit que c’était-là une chose inutile, attendu qu’il avait donné des ordres pour qu’aucun Hollandais ne fût inquiété ; que, s’il en était autrement, il y avait toujours à la cour Adams, à qui ils pourraient en écrire pour se plaindre. Néanmoins, Specx ayant insisté à nouveau pour avoir une autorisation écrite, en bonne et due forme, le président du Conseil la fit signer au shogoun et la remit à Specx. Elle était ainsi conçue :