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veiller à ce que les Hollandais ne répandent point la doctrine des Pères. Quand les marchands de Kioto et de Sakaï viendront dans votre ville, vous les laisserez trafiquer comme il leur conviendra. Avec nos meilleurs respects.

« Le 23e jour du 8e mois.

Signé : Doi-Ooi-No-Kami ; Ando Tsouhima-No-Kami ; Itakoura Iga-No-Kami ; Honda Ozouké-No-Souké.

« A M. Matsoura Hizen-no-kami ».


Ni les Ambassades mémorables ni le Journal de Specx ne racontent la présentation des lettres par lesquelles les ambassadeurs remercièrent Iéyasou de la liberté du commerce et de la navigation qu’il leur accordait. Il semble probable, néanmoins, qu’ils lui en présentèrent quelques-unes. Dans la lettre du 8 février 1615 par laquelle Valentin Carvalho rapporta quelques faits de Macao sur l’entrée des Hollandais au Japon, il écrivit qu’« en 1611 les Hollandais produisirent une lettre adressée à l’empereur du Japon au nom du duc Maurice et que cette lettre portait la date du 11 novembre 1610. Mais je me suis assuré, dit-il, qu’elle avait été fabriquée au Japon. Cette lettre, écrite en caractères japonais, fut montrée par un Japonais digne de foi à l’un de nos prêtres, également Japonais, lequel savait parfaitement la langue portugaise. Ce dernier la tradui-