Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/193

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des voleurs et des pirates. Nous vous en remercions mille fois.

« L’an dernier, des Hollandais, pour ouvrir le commerce extérieur avec la dynastie chinoise des Ming, allèrent par trois fois en Chine, et l’une de ces fois envoyèrent leur représentant à la cour ; mais les Portugais qui avaient offert beaucoup de présents à cette cour empêchèrent les choses d’aboutir et le représentant hollandais retourna à son navire sans résultat. Les Portugais et les Castillans sont nos ennemis : ils vous persuaderont, je le crois, de ne pas autoriser les Hollandais à venir au Japon. Les Portugais et les Castillans ont trafiqué avec le Japon depuis fort longtemps, tandis que les Hollandais n’y sont arrivés que récemment ; je crois que c’est sur ce fait qu’ils s’appuieront pour dire que les Hollandais ne sont pas commerçants. Mais cela sera faux. Ces deux nations qui désiraient gouverner le monde peu à peu avaient beaucoup d’animosité contre les Hollandais parce qu’elles supposaient que ces derniers vous notifieraient leur ambition et qu’elles pourraient continuer à se conduire d’une façon aussi capricieuse qu’avant l’arrivée de nos nationaux. Je vous avoue simplement avec franchise tous les faits, et ce n’est que par reconnaissance de la bienveillance que vous avez accordée à mes sujets. Si les Portugais vous annoncent de nouveau de pareilles choses, je vous prie de n’accorder aucune confiance dans leurs paroles. Vous constaterez d’ail-