Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/194

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leurs vous-même la vérité de toutes les choses dont nous venons de vous parler.

« D’abord les Portugais allèrent à Bentam, Patane et autres lieux ; plus tard, les Hollandais y arrivèrent et furent bien accueillis. Les Portugais y accusèrent les Hollandais. Mais quand on reconnut la fausseté de leurs dires, ils ne purent plus y aller, tandis que les Hollandais y continuèrent leurs relations. De plus, il faut bien deviner la pensée secrète des Pères portugais et castillans qui est cachée au fond de leurs cœurs. Les Pères ont le désir de convertir peu à peu les Japonais à leur religion et, méprisant toutes les autres religions, ils provoqueront toutes sortes de querelles religieuses pour augmenter leur nombre d’adeptes.

« Vous avez dit que tout ce que les Hollandais avaient proposé serait écouté. Je vous en suis très reconnaissant et vous demande de vouloir bien nous continuer cette faveur.

« Quand les Hollandais qui viennent trafiquer dans les pays lointains vous proposeront d’aller en Corée, je vous serais très obligé de leur accorder le Goshouïn (permis de navigation). J’obéirai à tous vos désirs et vous m’exposerez tous vos besoins.

« Le 18 décembre 1610, 2e jour du 11e mois de la 15e année de Keïtcho.

Signé : Anderei Kohorowall ; Jacob Specx.

à Monsieur Honda Kozouké-no-souké. »