Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/206

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

factoreries établies à Bentam ou ailleurs, et s’être adjoint un pilote habile, connaissant bien les côtes.

« 24° Arrivé au Japon, il s’orientera pour voir quel commerce peut se faire le plus facilement de celui des vêtements, du plomb, du fer ou autres de nos produits nationaux. Il prendra tout spécialement l’avis de William Adams, anglais résidant dans ce pays et, paraît-il, très en faveur auprès de l’empereur.

« 25° Si la longue expérience de William Adams vous y encourage, vous pourrez établir une factorerie au Japon qui nous permettra de trafiquer avec ce pays. »

Ce fut le 18 avril 1611 que Saris fit voile pour l’Extrême-Orient et c’est à Hirado qu’il jeta l’ancre le 11 juin 1613. Il fut cordialement reçu par Matsoura Hôïn, ex-daïmio de Hirado qui, bien que son fils eût nominativement le pouvoir, continuait cependant à commander le fief. Une factorerie fut tout de suite créée, sur les conseils de William Adams. Saris fut ensuite reçu à la cour ; des présents d’une valeur de 720 dollars furent offerts à Iéyasou ainsi qu’au shogoun Hidétada et aux plus hauts fonctionnaires d’État. Le 7 août il commença sa mission au Japon ; il prit avec lui dix Anglais et son interprète japonais ; Adams ainsi qu’une escorte d’un officier et trois soldats l’accompagnaient. Le voyage le long de la côte de Kiou-Siou occupa vingt jours. Il arriva enfin à Soumpou le 6 septembre et le surlendemain obtenait audience d’Iéyasou et de Honda Kozouké-no-souké, auquel