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il remit le mémoire des privilèges qu’il désirait obtenir pour la Compagnie des Indes Orientales. Ce mémoire, après avoir été modifié, fut envoyé le 10 septembre à Iéyasou qui l’approuva aussitôt. Il était ainsi conçu :

« C’est la première fois que je viens au Japon. Que Sa Majesté me permette de faire librement le commerce.

« Pour ce qui concerne les marchandises à l’usage de Leurs Majestés, qu’Elles veuillent bien établir une liste de ce qu’elles désirent.

« Qu’il soit interdit de faire toute tentative pour forcer à vendre ou de commettre quelque violence en ce qui touche les cargaisons des navires anglais.

« Qu’il soit permis aux navires anglais d’entrer librement dans tous les ports du Japon quand il arrivera du mauvais temps. Que les Anglais puissent bâtir des maisons et trafiquer dans tous les ports qu’ils désirent et dans ce but qu’il leur soit accordé un coin de terre.

« Qu’il leur soit permis d’acheter directement aux marchands tous les articles qu’ils désirent acquérir au Japon.

« Que dans tout différend entre Japonais et Anglais on recherche bien les causes et que la décision soit toujours rendue avec justice.

« Que si un Anglais désire retourner chez lui, il puisse le faire quand il le voudra, et qu’avant son