Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/208

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départ il lui soit permis de vendre les maisons qu’il aura construites.

« Signé : capitaine Joan Saris. »

Iéyasou répondit[1] :

« 1o Le navire qui arrive pour la première fois d’Angleterre au Japon peut apporter en commerce toutes sortes de choses sans inconvénients. En ce qui concerne les visites futures, les navires anglais seront exempts de toutes taxes ;

« 2o En ce qui concerne les cargaisons des navires, les demandes seront faites suivant une liste conforme aux besoins du shogoun ;

« 3o Les navires anglais sont libres de visiter tous les ports du Japon. Si cela est nécessaire, pendant les temps d’orage, ils pourront entrer dans n’importe quel port ;

« 4o Le terrain que désirent les Anglais à Edo leur sera donné et ils pourront y bâtir des maisons, y résider et y faire le commerce. Ils auront la liberté de retourner dans leur pays s’ils le désirent et de disposer comme ils le voudront des maisons qu’ils auront construites ;

« 5o Si quelque Anglais meurt au Japon de maladie ou par une autre cause, il sera fait un paquet de ce qui lui appartient ;

« 6o La vente forcée de marchandises et la violence seront interdites ;

  1. Voyage of Saris, p. 138 ; His Pilgrims, de Purchas, t. I. p.376 Memorials of Japan, p. 153-155.