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« 7o Si un Anglais commettait une offense il serait jugé par le chef anglais, selon la gravité de la faute ;

« Le 28e jour du 8e mois de la 18e année de Keïtcho. »

(Sceau shogounal).


Il faut remarquer deux grandes différences entre la demande de Saris et l’autorisation donnée par Iéyasou : 1o dans la demande, il s’agissait d’établir des factoreries dans n’importe quel port, et jusque-là on n’avait donné que le droit d’établissement à Edo ; 2o malgré la demande de l’application stricte de la juridiction japonaise au cas de conflit entre Japonais et Anglais, on reconnut seul le droit du capitaine anglais à ce sujet.

La première différence repose, paraît-il, sur la politique commerciale d’Iéyasou : voyant l’état florissant du commerce à Kiou-Siou, il désirait également ouvrir un port dans la province de Kouanto soumise directement à son pouvoir et c’est Ouraga qui lui semblait la ville la plus propre à cela. La deuxième différence s’explique par la politique d’Iéyasou qui ne voulut jamais mêler les affaires extérieures politiques avec les affaires commerciales. C’est ainsi que, bien qu’ayant exercé sa juridiction sur les conflits entre étrangers et Japonais, il déclara que le capitaine ou le chef des résidents étrangers serait obligé de régler les affaires entre eux. Nous aurons plusieurs fois à faire remarquer cette politique de séparation suivie par Iéyasou, politique que l’on ne peut soutenir jusqu’au bout, les affaires politiques et com-