Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/217

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en tirèrent de l’argent à concurrence de la valeur de 2 142 365 thails 4, 1, dans six vaisseaux, et en 1638 jusqu’à la valeur de 1 259 023 thails 7, 3, seulement avec deux galiottes et peu d’années auparavant ils avaient tiré du Japon, dans un de leurs petits navires, plus de cent tonnes d’or. »

Si les Portugais n’avaient pas mélangé la question religieuse avec celle du commerce, le gouvernement japonais de cette époque n’aurait pas osé leur défendre de faire le trafic. Malheureusement, si les Pères étaient les introducteurs des commerçants, les marchands seraient devenus les tuteurs des religieux. Le gouvernement portugais et le gouverneur de Goa essayèrent de faire avancer les relations commerciales ainsi que la religion de Jésus-Christ. C’est pourquoi le gouvernement japonais, prohibant la propagation du christianisme, était également obligé de prohiber les communications avec les Portugais. Il en était de même des Espagnols. Et nous ne comprenons pas pourquoi, comme le faisaient les Hollandais, ces nations ne pouvaient pas s’occuper de commerce sans s’occuper de religion.

Une cause également importante de la défaite des Portugais et des Espagnols fut la concurrence qu’ils trouvèrent chez les Hollandais. Vers l’an 1611, ces nations qui étaient adversaires au point de vue politique et religieux, combattaient en Europe, aux Indes, et cherchèrent au Japon à se chasser l’une l’autre. Le gouvernement shogounal, déjà très mécontent de la conduite des Pères, accueillit très facile-